Peu après le début du siècle, les viticulteurs de la vallée de l'Escalette se sont groupés pour créer une cavecoopérative afin de garantir la vente de leur production. Il faut dire que la plupart des vignerons produisaient leur propre vin et le vendait à leur propre clientèle. Au cours des années, beaucoup ont adhéré à la coopérative. C est ainsi que la plupart des pressoirs ont disparus ou sont restés inactifs dans les caves privées. L'augmentation des adhérants à permis la fabrication d'un vin de meilleure qualité. A ce jour, sauf erreur, il n'existerait plus de viticulteurs autonomes.
La vallée de l'Escalette se présente sous la forme d'une sorte de long triangle qui aurait pour base le nord du lodévois et qui finirait en pointe près des sources de la Lergue. Cette rivière sort de la montagne au pied du Larzac et s'écoule d'abord entre des côtes escarpées cascadant entre des rochers impressionnants pour s'élargir bientôt facilitant ainsi l'établissement d'innombrables murs de pierres sèches afin de permettre des espaces de culture, des deux côtés de la vallée. On les a appelé des terrasses de cailloutis, qui ont évolué au cours des siècles et dont on ne connaît pas exactement leurs origines. En effet, le Languedoc jouit d'une tradition viticole de plus de deux millénaires, il a connu des périodes fastes entrecoupées de temps morts plus ou moins longs. C'est au siècle dernier que l exploitation viticole a connu un regain d'activité.
Dans cette région accidentée, le sol est légèrement argileux et retient l'eau
si rare durant de longues périodes de l'année. On en compte en moyenne
environ mille millimètres par an. Les pluies sont rares en effet mais peuvent
être très intenses. L'eau de surface ne suffit pas à nourrir les plants en
permanence et c'est pourquoi
les racines de la vigne vont chercher l'eau à
très grandes profondeurs. Cette terre est fortement caillouteuse et l'on se
heurte souvent à de gros rochers affleurant le sol et pour trouver des espaces
de culture, il a fallu débarrasser le terrain de cailloux inutiles et que l'on a
rassemblé en gigantesques tas appelé "Bories". Ce caractère
particulier de
la région a profité à la vigne et la nature de ce sol permet des récoltes
généreuses en sucre. Il en résulte une production d'un vin agréable à boire tous
les jours. Depuis plusieurs années d'ailleurs, de nouveaux cépages sont venus
enrichir la qualité de la production, et c'est ainsi que l'on a pu réaliser un
vin AOC sous l'étiquette de "Château de Pégairolles".
La vallée compte bien une cinquantaine de vignerons qui produisent en moyenne 10 000 hectolitres par année et le cépage de base est le carignan. L'aramon qui recouvrait une surface très importante du vignoble est en voie de régression importante puisqu il occupe moins du cinquième de cette surface. On trouve également du cinsault dont la surface est de faible importance. Par contre, la syrah et le grenache occupe de plus en plus de place. On plante également du merlot, du pinot et même du cabernet sauvignon. L'assemblage de ces différents cépages permet la réalisation d'un vin moelleux, agréable et sans fâcheuses dominantes.
Le vin est en vente en quantité limitée et l'on peut connaître les conditions
ici